Depuis le Google I/O 2025, la SERP vit une transformation radicale. Exit les “10 liens bleus”, place aux AI Overviews, à AI Mode, et à des moteurs conversationnels comme Gemini 2.5, ChatGPT Search ou Perplexity.
Ces nouvelles interfaces ne renvoient plus vers des pages. Elles composent des réponses à partir de multiples sources.
Ce que montrent déjà les chiffres
- -34 % de CTR sur la position 1 depuis l’arrivée d’Overviews, selon Ahrefs (avril 2025) source : Ahrefs, AI Overviews Reduce Clicks
- 4 recherches sur 5 se terminent sans clic (Bain & Company, mai 2025) source : Bain, Goodbye Clicks
- BrightEdge évoque même une hausse de +50 % des impressions, sans hausse de trafic équivalente
Vers une nouvelle logique de visibilité
L’enjeu n’est plus d’être cliqué, mais d’être cité. Dans cette ère du “zéro-clic”, vos contenus ne sont plus des destinations. Ils deviennent des briques de réponse que les LLM utilisent pour générer des synthèses.
Le SEO ne disparaît pas. Il change de terrain. Pour exister demain, il faut comprendre comment alimenter correctement les IA aujourd’hui.
Lors de la keynote du Google I/O 2025, Sundar Pichai l’a clairement affirmé : l’objectif n’est plus de classer des pages, mais de composer des réponses. AI Overviews, AI Mode et Gemini 2.5 incarnent cette bascule vers une SERP conversationnelle, pilotée par l’IA.
Pour bien comprendre cette mutation, vous pouvez (re)voir la keynote officielle ci-dessous :
Devenir une source LLM-friendly : les nouveaux critères
Pour apparaître dans les AI Overviews ou les moteurs conversationnels comme Perplexity ou ChatGPT Search, ce ne sont plus les backlinks ni la densité de mots-clés qui priment. Ce sont la clarté, la structure et la valeur informationnelle.
Un contenu lisible par l’IA… comme par un consultant senior
Les modèles de langage ne parcourent plus vos pages comme un simple crawler. Ils les lisent, analysent et hiérarchisent les blocs de contenu à la manière d’un expert humain.
Ils extraient :
- les réponses directes à des questions précises,
- les définitions utiles,
- les chiffres sourcés et contextualisés,
- les méthodologies explicites et concrètes.
Un contenu brouillon, peu structuré ou trop promotionnel ne sera ni repris, ni cité.
Ce qui devient stratégique
Les contenus qui émergent dans les résultats IA partagent les mêmes fondamentaux :
- Une structure logique et hiérarchisée (balises Hn cohérentes, sections autonomes)
- Des paragraphes courts, clairs et extrayables individuellement
- Une démonstration d’expertise réelle (exemples, chiffres, sources fiables)
- Une valeur originale que les IA ne peuvent pas deviner seules
Chaque section doit pouvoir répondre à une intention. Si ce n’est pas le cas, elle sera ignorée.
SEO vs GEO : deux approches complémentaires, pas concurrentes
Dans un contexte zéro-clic, il serait tentant d’abandonner le SEO classique au profit du seul GEO (Generative Engine Optimization). Ce serait une erreur.
Les deux approches répondent à des objectifs différents et complémentaires :
- Le SEO traditionnel continue de générer du trafic organique via les pages indexées et les requêtes de fond de tunnel.
- Le GEO, lui, optimise votre visibilité dans les réponses générées par l’IA, là où l’utilisateur ne clique plus… mais vous lit.
Une stratégie SEO efficace en 2025 combine donc :
- des pages bien positionnées (structure, maillage, sémantique),
- des contenus pensés pour être extraits, cités, résumés.
Ne plus être visible dans les moteurs IA, c’est perdre du terrain. Mais ne plus être cliquable dans les SERP classiques, c’est abandonner des conversions.
Comment devenir une source pour les IA génératives ?
À l’ère des moteurs conversationnels, vos contenus ne sont plus seulement indexés, ils sont interprétés, décomposés, puis partiellement intégrés dans des réponses IA. Pour maximiser vos chances d’être cité, vous devez structurer chaque page comme une base de connaissances.
En appliquant ces principes, vous ne vous contentez plus de rédiger pour Google, mais vous formez les IA à vous citer.
Des utilisateurs plus exigeants, plus spécifiques, plus conversationnels
L’arrivée des AI Overviews et des moteurs conversationnels transforme radicalement la manière dont les utilisateurs interagissent avec la recherche. On ne tape plus “outil SEO” mais “quel outil SEO choisir pour un site vitrine B2B avec moins de 10 pages ?”
C’est toute la logique du query fanout : Google ou ChatGPT décomposent la question en sous-questions pour composer une réponse plus pertinente. Votre contenu doit donc anticiper ces intentions précises.
Cette évolution se traduit par trois grands changements :
- Des requêtes plus longues et plus contextuelles
On observe un recul net des recherches génériques. Les utilisateurs veulent des conseils adaptés à leur situation, et les IA privilégient les contenus capables d’y répondre avec précision. - Une recherche en plusieurs temps
L’utilisateur pose une première question, obtient une réponse partielle, puis reformule ou approfondit. Cela nécessite un maillage sémantique fort entre vos pages et une vraie stratégie d’arborescence éditoriale. - Un besoin d’autorité immédiate
Les contenus creux sont rapidement écartés. Ce qui compte désormais, c’est la capacité à rassurer l’IA sur la fiabilité de vos propos : citations de sources, exemples chiffrés, FAQ concrètes, etc.
Mesurer ce qui compte vraiment : de la position au signal d’autorité
Dans l’univers du SEO traditionnel, les métriques reines étaient le trafic organique, le classement par mot-clé et le taux de clic. Mais dans un monde dominé par les survols IA et les réponses conversationnelles, ces repères perdent en pertinence.
Ce qui disparaît
- CTR & position SEO : un site peut rester en position 1 mais être invisible car noyé sous un AI Overview.
- Nombre de visiteurs : si l’IA synthétise vos contenus sans générer de clic, votre trafic baisse… même si vous êtes bien “présent”.
Ce renversement oblige les équipes SEO à sortir du pilotage au clic pour adopter une logique de présence. Autrement dit : Suis-je reconnu comme une source de confiance, même sans clic ?
Conclusion : Rester visible, c’est devenir utile
Le SEO ne disparaît pas. Il se transforme.
Dans un monde où les IA génèrent les réponses, votre rôle est d’en devenir la matière première.
Pour cela, il ne suffit plus d’être bien positionné. Il faut être structuré, cité et fiable.
Le contenu doit répondre précisément à des intentions complexes, et votre site doit guider les IA aussi bien que les humains.
C'est pourquoi, nous aidons les entreprises à repenser leur stratégie SEO dans cette nouvelle ère.
De l’audit de performance à la refonte Webflow en passant par l’optimisation GEO, notre approche vise un objectif simple : faire de votre site une source d’autorité que l’IA choisit naturellement.
Pour en savoir plus sur nos expertises : Contactez-nous ici →
Checklist express : Êtes-vous prêt pour le SEO à l’ère des LLM ?
FAQ : Répondre aux requêtes fréquentes… et à l’IA
Comment savoir si mes contenus sont repris par une IA ?
Testez vos sujets sur ChatGPT, Perplexity ou Gemini : si vos phrases ou idées clés apparaissent dans les réponses, c’est bon signe. Vous pouvez aussi installer des trackers de mentions IA, ou croiser les requêtes dans les logs de Search Console.
Est-ce que les backlinks comptent encore dans un contexte IA ?
Oui, mais leur rôle évolue. L’IA se sert des backlinks pour évaluer la fiabilité d’une source, pas juste son autorité brute. Mieux vaut 5 backlinks de qualité (médias, experts) que 100 liens de faible valeur.
Dois-je continuer à suivre mes positions SEO ?
Oui, mais en les complétant par d’autres indicateurs : fréquence de citation dans les AI Overviews, taux d’extraction de paragraphes, temps passé sur les pages, performance de vos passages repris dans les réponses IA.
Comment structurer mes contenus pour être repris par les moteurs IA ?
– Commencez par une réponse claire dès le début
– Segmentez chaque sous-partie comme une réponse autonome
– Utilisez des balises claires (H2/H3), un ton pédagogique et des exemples précis
Webflow est-il adapté à ce nouveau SEO ?
Oui. Webflow permet une maîtrise fine du HTML, une excellente vitesse de chargement et un balisage sémantique précis. Il est donc parfaitement compatible avec les exigences de l’IA, à condition de bien l’utiliser : pas de CMS mal configuré, pas de contenu générique.
